Glénat | Obion blog

Ce mercredi sort Soucoupes, le nouvel album que j’ai réalisé avec Arnaud Le Gouëfflec aux éditions Glénat.
Nous avons commencé à réfléchir à ce projet il y a environ 5 ans, les premiers dessins datent de 2010.
Tout est parti de l’envie de développer un jeu graphique que nous avions déjà abordé dans Vilebrequin en racontant une scène entière au travers de cercles. L’idée de départ de Soucoupes était de poursuivre cet exercice, d’une certaine manière, avec des soucoupes volantes.
Arnaud s’est mis à l’écriture du Scénario l’été 2012, après de longs mois de discussion, de mise au point, et de recherche d’un style graphique qui nous semblerait le plus adapté à l’histoire (je suis passé par toutes sortes de techniques, crayon, encrage au pinceau,

techniques mixtes tradi/ordi avant de me décider pour du 100% ordi).
Évidemment, entre l’idée de départ et le résultat final, l’album a beaucoup évolué, ce qui se profilait comme un exercice de style conceptuel s’est peu à peu élargi à mesure que nous nous attachions aux personnages.

L’histoire

“La Terre est ronde, mais la vie est plate.
L’histoire se déroule sur Terre juste après l’arrivée des extraterrestres. Ceux-ci sont pacifiques et un climat de fête règne partout. Les soucoupes flottent placidement dans le ciel. L’enthousiasme est de mise, très Libération 1945, un peu comme s’ils étaient venus sauver les humains de leurs vieilles névroses, en leur ouvrant de nouvelles perspectives.

Dans le même temps, Christian, un disquaire d’occasion neurasthénique et névrosé, a des problèmes avec les femmes: sa mère est atteinte de la maladie d’Alzheimer, sa tante est opiomane, il est déchiré entre sa femme et sa maîtresse, toutes deux exigeantes et jalouses. Quant aux bonnes intentions des extraterrestres, il les balaie d’un revers de la main, comme il se moque de leurs « grotesques » soucoupes qu’il compare à des baudruches. Pour lui, extraterrestres ou pas, rien ne changera jamais. Le monde est aussi médiocre et déprimant partout, que ce soit sur la Terre, dans son petit quartier qu’il ne quitte jamais, que sur les autres planètes. Misanthrope et donc « misextraterrestre », il considère les humains et les extraterrestres comme égaux dans l’abrutissement…

Un jour, un extraterrestre débarque dans son magasin car il veut découvrir ce qu’est la musique terrienne…